Les 4 choses que je préfère aux Pays-Bas

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Nos trois derniers articles portaient tous, de près ou de loin, sur la xénophobie systémique non assumée des Néerlandais, et sur un sexisme qui persiste ici AUSSI. À la rédac’, on s’est demandées si, à force de déterrer les problèmes systémiques, on n’allait pas nous suspecter de nous adonner au Dutch bashing. Pas de panique (du moins pas pour cette raison) ! À notre époque, il n’existe pas (encore ?) de société qui se soit affranchie de ces mécanismes, la société néerlandaise n’est pas pire que les autres, elle ne peut simplement pas se vanter de faire mieux.

On peut donc faire preuve d’objectivité, tout en appréciant notre pays d’accueil. Alors, pour rééquilibrer tout ça, nous avons décidé de publier un billet absolument objectif au sujet de tout ce que, moi Chloé,  j’aime aux Pays-Bas.

Le caractère direct et le pragmatisme

Ma première chronique pour Francine à vélo traitait du caractère direct de nos hôtes bataves. À l’époque, c’est elle que j’ai envoyée à l’équipe éditoriale pour appuyer ma demande de participation au webzine. The rest is history, et si on y pense, c’est grâce à ce caractère direct que j’ai pu rejoindre cette formidable aventure, rencontrer ces collaboratrices géniales, et apprendre tant de choses sur notre beau pays d’adoption.

 

Je voudrais par ailleurs rendre leurs lettres de noblesse au pragmatisme et au caractère direct des Néerlandais. Certes, les Néerlandais ne détiennent pas le titre tacite de champions du monde des beaux parleurs. Leur honnêteté et leur haine des tabous peuvent par ailleurs contrevenir aux codes sociaux français, mais franchement : que c’est reposant ! La vibration et le feu relationnel, c’est stimulant, hein, mais est-ce que ça vaut les heures de prises de têtes mentales qu’on y consacre ? Dix minutes, qu’on ne passe pas à décoder un message laconique, possiblement à double sens, mais peut-être pas, ce sont dix minutes que l’on peut passer à faire un truc cool à la place. Par exemple, prendre le soleil sur sa terrasse un mardi matin.

La façon dont on éduque les enfants

J’ai pu lire ou entendre à plusieurs reprises que les enfants néerlandais étaient tyranniques et mal élevés. Je dois dire que ce constat m’arrange, car pour obtenir des enfants bien élevés, encore faut-il savoir faire preuve d’autorité, ce qui n’est absolument pas mon cas. Vivre dans un pays où je n’ai pas besoin de déblatérer des absurdités du style “ – C’est moi qui commande !”, c’est quand même ce qui pouvait arriver de mieux à mon style parental.

 

Ici, les châtiments corporels sont interdits depuis 2007 et globalement, on ne brime pas. De toute façon, l’école, encourage tellement les enfants à exprimer leurs sentiments et à s’affirmer que même si je voulais crier, ma boîte à camembert serait immédiatement claquée par une petite tête blonde vindicative, qui n’a pas peur de ses parents. Elle m’obligerait à dire ce qui se passe dans mon cœur plutôt que de brailler comme une zinzin. Si la tyrannie, c’est se sentir autorisé à se considérer l’égal des adultes, alors c’est possible que les petits bataves soient tyranniques. Mais dans ce cas-là, c’est une tyrannie sur laquelle toutes les démocraties du monde devraient prendre exemple.

l'équilibre vie privée vie professionnelle

Une de mes grandes surprises en arrivant aux Pays-Bas, ce fut de découvrir que beaucoup d’adultes ici pratiquaient une activité extra-professionnelle. Peinture, danse, hockey, autant de trucs cools qu’on faisait enfant avant que le train de la vie adulte ne nous roule dessus et que l’on n’ait plus jamais le temps de rien. Ici, on n’est pas venu pour souffrir. Le travail, c’est bien, mais pas plus que la famille ou l’épanouissement personnel. 

 

Si vous êtes là depuis longtemps, vous avez probablement remarqué qu’au moindre rayon de soleil, les terrasses des cafés sont envahies par des essaims d’adultes. La moi d’antan se demandait ce que tous ces tirs au flanc fabriquaient là, alors qu’à ma connaissance le jeudi, ce n’était pas un jour de week-end. Jusqu’à ce qu’un jour de printemps, ma manager de l’époque m’offre mon après-midi pour profiter du soleil. Le soir, en rentrant chez moi, je n’étais plus la même. Quelques jours plus tard, j’étais inscrite à la chorale et, depuis, je n’hésite plus à poser des jours pour aller au Sauna ou à la mer.

 

Mon exotisme et les Néerlandais (bon, d’accord, mon mari)

Je n’oublierai jamais le moment où je me suis rendu compte que j’étais absolument fascinante et irrésistible. J’allais avoir 30 ans et j’étais chez celui qui allait devenir mon mari. Je me suis cognée le petit orteil dans un coin de canapé et j’ai naturellement lâché un “ – Putain de bordel de merde, mais quel con de canapé !!!! ”. Avant de développer en anglais : “ – No, beut it rilli heurts ! ”. Mais vous auriez dû voir l’enchantement de mon homme : soudain, je n’étais plus Chloé, j’étais Amélie Poulain, Léa Seydoux, Mélanie Laurent…

Du haut de mon mètre 70, j’étais devenue aussi minuscule et adorable que Reese Whiterspoon (j’adore Reese Whiterspoon), mais en brune et aux yeux pas bleus du tout. Soit des particularités physiques fréquentes dans mon pays natal, mais qui détonnent ici. Et c’est comme ça que ma personnalité aussi a bénéficié d’une mise à jour. Chez moi, j’avais du mal à impressionner mes compatriotes, ici peu importe ce que je raconte, mon accent laisse supposer que l’anglais n’est pas ma langue maternelle et je peux faire passer la moindre ineptie pour un défaut de traduction. Voilà.

Sur ce, je vous invite à redécouvrir, ci-dessous, la carte des 10 choses que mes co-Francine préfèrent aux Pays-Bas (carte initialement publiée sur Instagram en 2021) et à partager avec nous, ce que VOUS aimez le plus aux Pays-Bas, en commentaire de cet article sur nos réseaux sociaux ou par mail : contact@francineavelo.com.