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Illustration : Lauraine Meyer

RDV avec les Poilu.e.s : Le tout nouveau book club féministe d'Amsterdam

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Un book club féministe et inclusif à Amsterdam ? Francine ne pouvait pas manquer ça !

Ce mercredi 29 juin, se tiendra la première édition du book club féministe francophone d’Amsterdam Les poilu.es. Au programme : trouvailles littéraires, partage et échange sur tous les sujets féministes qui agitent encore notre société en 2022.

 

Tiphaine, co-fondatrice des poilu.es, nous a parlé de ce book club aussi passionnant que nécessaire. Le patriarcat a encore de beaux jours devant lui et doit être combattu au quotidien. Par exemple grâce aux ouvrages féministes qu’on dévore et qu’on peut ensuite laisser traîner un peu partout, en espérant que les hommes cisgenres qui partagent nos vies, ou qui y passent de temps en temps, tombent dessus.

 

Alors on s’y retrouve ?

Qui se cache derrière les poilu.es ?

« Lauraine est (entre autre) illustratrice et je suis (entre autre) libraire. Nous vivons toutes les deux au Pays-Bas, nous sommes mères depuis peu, nous avons le même âge et nous avons un amour commun pour les BD. Autant dire qu’il fallait que nous nous rencontrions ! C’est à l’occasion de la sortie de la première bande dessinée de Lauraine – Féminist in progress aux éditions Casterman (mai 2022) – que nous avons fait connaissance. Nous avons été mises en contact par son éditrice et nous avons organisé une dédicace, suivie d’un échange autour du féminisme, à la librairie française d’Amsterdam – Le Temps Retrouvé – où je travaille . Nous étions huit femmes pour l’occasion et nous avons passé un moment formidable entre analyse, conseils de lectures et de médias et confidences. Nous avons vraiment senti une bulle de sûreté se créer. A la fin de ce beau moment de partage, nous nous sommes dits que nous ne pouvions pas en rester là. »

 

Pourquoi créer un book club féministe à Amsterdam ?

« Premièrement, et pour commencer par les mauvaises nouvelles, le patriarcat a de beaux jours devant lui ! C’est enfoncer une porte ouverte, mais après notre expérience d’échange, nous pouvons vous dire que c’est bien de poser les mots. Deuxièmement, nous avons constaté l’envie et le besoin de partager sur l’inégalité dans notre quotidien. Et pour déconstruire ce quotidien, nous avons établi qu’il était nécessaire de le faire avec ceux qui le partagent (Oui. Principalement, ce sont des hommes cis dont il est question). Ce qui nous amène à notre troisième point : les livres, c’est bien. C’est un média qui n’est pas dans l’urgence et qui prête à la discussion. Un livre se lit, s’annote, se conseille, se prête, se laisse traîner sur une table basse (ou aux toilettes selon vos pratiques !). »

Et pourquoi ce nom, les poilu.e.s ?

« Pourquoi Les poilu·e·s ? Nous avons décidé de mener ces réunions dans notre langue maternelle. Plus facile pour nous, évidemment, mais c’est aussi offrir un nouvel espace de discussion à la communauté française. Et puis, il faut dire que le paysage éditorial français est plutôt bien fourni que ce soit en livres écrits dans la langue ou en traduction.

 

Nous voulions donc un nom français et qu’il évoque le côté inclusif. Car, comme dit plus haut, un des points abordés fut que nous avions besoin de parler inégalités dans le quotidien avec des hommes. Histoire de parler déconstruction, de leurs permettre de rencontrer d’autres hommes qui ont entrepris ce chemin, qu’ils soient actifs dans leur propre éducation sur le féminisme et qu’ils acquièrent les outils nécessaires pour être de meilleurs alliés. Avec Les poilu·e·s, nous ne nous arrêtons pas à la mixité femme-homme. Nous souhaiterions inviter les gens à parler quelque soit leur genre car c’est en écoutant tout le monde que l’on construit une société plus égalitaire.

 

Et puis les poils sont un des grands sujets dans la construction du genre dans l’hétéronormalité : Papa porte la moustache, Maman se rase les jambes.  Quant à la référence historique, Les poilu·e·s, c’est un peu comme si nous partions en guerre contre les clichés. Un nom au poil donc… »

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Illustration : Lauraine Meyer

Lire, découvrir, partager, s’exprimer, écouter, suivez l’activité des poilu.e.s !

« Nous invitons tous les francophones de la région d’Amsterdam et tous.tes les lecteurices de Francine à Vélo à nous rejoindre sur instagram afin d’être au courant de notre actualité ! Nous y annoncerons les dates de notre rendez-vous mensuel et communiquerons les bibliographies thématiques. Il n’y a pas nécessité de régularité ni de prise de parole. Nous adaptons les lectures pour que chacun·e puisse participer selon le temps qu’il a à y accorder. Le groupe est pour l’instant restreint à dix participant·e·s afin que tout le monde ait la place de s’exprimer. Nous réfléchissons déjà à d’autres évènements qui nous permettront d’accueillir plus de monde. Notre première session est complète, nous ouvrirons les inscriptions pour la suivante début septembre. Féministes « in progress », allié·e·s, poilu·e·s ou non, Francine, à bientôt ! »

Le premier événement des poilu.e.s aura lieu le 29 juin au Temps retrouvé, la librairie française d’Amsterdam. Il est déjà complet mais n’hésitez pas à suivre le compte des Poilues sur Instagram pour ne pas louper le prochain !

 

Et sur Instagram : Book club féministe – Amsterdam

Crédits illustrations : Lauraine Meyer